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Coup de gueule Productivité Psychologie

Faut-il souffrir pour réussir ?

Souffrir pour réussir.

C’est ce que le système a essayé de me faire croire depuis que je suis enfant.

C’est le cas pour beaucoup de gens.

Sur les bulletins scolaires, on retrouve toujours le fameux :

« Ne travaille pas assez » 

 «Ne fournis pas assez d’efforts » 

Qu’on pourrait facilement le traduire par « Ne souffre pas assez ».

C’est une croyance qui se transmet de génération en génération.

Mais d’ou vient-elle ?

Comment sommes nous arrivés à la conclusion qu’il faut souffrir pour réussir ?

En réalité ça ne date pas d’hier.

Les paysans qui cultivaient les champs avant la révolution agricole
 étaient déjà familiers avec cette devise.

Parce que le seul moyen pour eux de produire plus, était de passer plus de temps à travailler.

Les résultats étaient donc directement proportionnels au temps passé à travailler et aux efforts fournis.

Un jour, l’agriculture a été bouleversé.

Nous avons construit des machines capables d’accomplir le travail de milliers d’hommes et femmes courbés dans les champs depuis des décennies.

À ce moment là, nous avons compris que la quantité de travail n’est pas la seule variable à prendre en compte.

Certains leviers comme le progrès technique nous permettent d’accomplir plus tout en travaillant moins.

Aujourd’hui c’est le développement de l’automatisation qui va changer la face du monde.

Éliminer des emplois bien sûr, mais en créer bon nombre d’autres dans la foulée.

Ce processus n’est pas nouveau.

Toi aussi, tu as dû le remarquer :

Les efforts ne sont pas récompensés équitablement.

Tes résultats ne sont en aucun cas proportionnels à ton taux de souffrance.

Nous avons tous connu cette personne qui nous surpasse dans le même domaine alors qu’elle semble produire beaucoup moins d’efforts pour s’améliorer.

Peut être qu’elle travaille plus intelligemment.

Peut être qu’elle travaille régulièrement depuis plus longtemps.

Quoi qu’il en soit tu dois arrêter d’associer la pénibilité à la productivité.

Souffrir n’est pas un indicateur de productivité.

On a tendance à croire à tort que si nous nous tuons à la tâche les résultats seront forcément exceptionnels.

Que nous devons être récompensé à la juste valeur de nos efforts.

Malheureusement le monde n’est pas juste.

Il ne récompense pas selon les efforts.

Il récompense selon la pertinence des actions que tu mets en place.

Certaines de ces actions peuvent t’apporter dix fois plus de résultats que d’autres.

1h de travail ne donne jamais 1h de résultats.

Pourquoi ?

Une heure productive dépend de la qualité de ta concentration et de ton plaisir à effectuer ce travail.

Il ne faudrait donc pas travailler plus mais moins, mieux et plus intensément.

La passion pour son sujet n’est pas une garantie du succès.

Mais elle favorise l’aisance avec laquelle on accomplit son travail.

L’enthousiasme est moteur de résultats.

En France, on retrouve une sorte de compétition dans les entreprises.

Celui qui sort le plus tard de son bureau gagne le respect de ses collègues.

Parce qu’il est resté plus longtemps que les autres, ça signifie qu’il travaille plus dur.

Ce qui est directement en lien avec la fameuse croyance « souffrir pour réussir ».

C’est n’importe quoi.

Ce n’est pas un indicateur d’efficacité mais de débilité.

Celui qui doit gagner le trophée de l’employé productif est celui qui a fourni le moins d’efforts et qui a obtenu le plus de résultats.

Pas l’inverse.

Malheureusement, on laisse rarement cette liberté d’organisation à l’employé.

Parce qu’il est payé à l’heure et doit rester au bureau même s’il n’y a plus rien à faire.

Les coefficients existent aussi bien dans la vie que dans le milieu scolaire.

Certaines de tes actions obtiennent des coefficients plus élevés que d’autres.

Mais tu ne t’en rends pas toujours compte.

80% de tes résultats proviennent des 20% d’actions au coefficient élevé.

Qu’est ce qui explique cette inégalité ?

C’est simple,

Certaines tâches privilégient le court terme.

Alors que d’autres construisent pour le long terme.

Ton rôle c’est de déterminer quelles sont ces actions qui méritent ton temps.

Retiens bien ça :

Ta souffrance ne prédit pas tes résultats.

Je te dis à demain,

Aymeric.

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