« On y va »

Au son des bottes sur le carrelage dans l’entrée, du bruit des clés que l’on tourne dans la serrure. À la vue des manteaux qui passent du cintre à nos épaules, elle se lève soudainement.

-« Allez Calypso, on y va »

Il n’y aura pas besoin de lui répéter une seconde fois, elle se précipite vers le placard et car elle sait parfaitement que le paquet de gâteaux l’y attend. Toutes les occasions sont bonnes pour réclamer un « biscrok » comme on les appelle.

« On y va » est un projet important pour moi car le sujet principal des images, c’est Calypso. Ma petite sœur. Une sœur un peu spéciale, et particulièrement poilue avec laquelle mon frère et moi avons grandi et passé toute notre enfance.

Nous voici ici, beaucoup plus jeunes, et très affectueux.
Calypso se demande probablement ce qu’elle a fait pour mériter cette salve de câlins.

« On y va » mais ou allons nous ?

Calypso, elle, n’a jamais eu besoin de connaître la réponse à cette question. Et elle ne l’a jamais demandé ou si c’est le cas nous nous sommes mal compris pendant tout ce temps.

Si j’ai choisi ce titre c’est parce que ces simples mots suffisaient à lui faire comprendre que c’était le moment, qu’il fallait partir. Peu importe la destination, tout ce qui importe c’est que l’on soit ensemble. Que nous allions au coin de la rue ou à l’autre bout du monde, elle se levait toujours avec le même enthousiasme. Et vous pouvez être sûr qu’elle était la première installée dans la voiture.

Aujourd’hui quand je me balade, je la vois toujours à mes côtés même si elle n’est plus là.

On y va. Le temps d’une balade, le temps d’une vie. On y va quoi qu’il en soit.